Nos couleurs vivent ensemble, et heureux
Est l’feux de l’ébène et de l’ivoire.
Pourtant certains regards sont haineux,
Des préjugés hantent leur âme.
Que pourrais-je dire pour qu’un jour ils changent ?
Mais pour eux cet amour reste étrange.
Etrangers nous sommes à leurs yeux éborgnés !
Mais nos cœurs battent du bon côté …
A travers les temps et les âges,
L’amour sincère est jugé.
Rien de plus beau que notre métissage !
Nos enfants teints de l’unité.
Que pourrais-je dire pour qu’un jour ils changent ?
Mais pour eux cet amour reste étrange.
Etrangers nous sommes à leurs yeux éborgnés !
Mais nos cœurs battent du bon côté …
Je comprends ce qui t’anime, je comprends ce qui te heurte.
Faisons en sorte que l’avenir soit meilleur.
Que les récalcitrants comprennent qu’il n’y a pas d’étiquette ;
qu’il ne devrait pas y avoir de frontières,
que leur prochain est leur frère.
Que leur Livre est leur dit « aime ».
Rien de ce qui n’existe n’est bizarre.
Il faut que le regard s’adapte,
un processus, une longue grossesse.
Certains ne veulent de son terme
Mais d’invisibles sages-femmes veillent.
Personne ne violera nos décisions,
Nos volontés sont comme des pierres à la construction
des pyramides, debout même après nos morts !
J’entends des questionnements, soyez quiets,
les mulâtres seront qui ils sont.
Le lien entre les ghettos pour un Babel sans orgueil !
Que colombes suivent pigeons voyageurs…
Que pourrais-je dire pour qu’un jour ils changent ?
Mais pour eux cet amour reste étrange.
Etrangers nous sommes à leurs yeux éborgnés !
Mais nos cœurs battent du bon côté
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